
Le plaisir de la création, de la réalisation, de concrétiser un objet beau et fonctionnel.
La forge, la forge de coutellerie, est un vaste domaine dans lequel on peut perdre pied et se noyer si l’on brûle les étapes dans le progression de cet artisanat.
Un forgeron coutelier (et c’est mon objectif), peut connaître et maîtriser un large éventail de domaines en lien les uns avec les autres.
Ainsi, après la travail de la forge viendront:
- le travail des émoutures, à la lime, sur une ponceuse (backstand), au papier de verre ou encore à la laine d’acier,
- Les traitements thermiques de l’acier, le recuit, la normalisation, la trempe, le revenu,
- Le travail du bois du manche (qui peut être stabilisé à l’huile de lin ou la résine (pour le protéger de l’humidité et des variation dimensionnelles). Le manche sera à plates semelles, à soie traversante ou encore à soie noyée.
- La fabrication d’un fourreau en cuir cousu, ou d’un support en bois pour une utilisation en cuisine par exemple.
- Un couteau peut-être fixe, pliant, de collection et/ou un outil fonctionnel efficace, qualitatif tout en étant beau.
- Il est également possible de réaliser des sandwichs, des mille-feuilles d’aciers de nuances différentes, et qui après la révélation à l’acide donneront des motifs magnifiques sur les lames. L’acier « Damas » n’est pas encore dans mon éventail de possibilités et je dois rester humble, avancer prudemment sans brûler les étapes. J’y viendrai en temps voulu.
A l’avenir, j’aimerais proposer ces vastes possibilités et me consacrer également à la fabrication d’outils tels que de petites faucilles ou hachettes.
Fabriquer des outils solides, durables, des outils qui se gardent, qui se transmettent: C’est taillanderie, une autre facette de la forge ou le savoir faire ne sera bientôt plus que dans les livres.

